LA PERCEPTION DU MAL. Chapt. XI.

Publié le par David de...

CiblePentacle

La fille me sourit alors que ma lame fouille ses chairs. (Chapitres précédents : LA PERCEPTION DU MAL. Chapt. I. , LA PERCEPTION DU MAL. Chapt. II , LA PERCEPTION DU MAL. Chapt. III , LA PERCEPTION DU MAL. Chapt. IV , LA PERCEPTION DU MAL. Chapt. V , LA PERCEPTION DU MAL. Chapt. VI , LA PERCEPTION DU MAL. Chapt. VII , LA PERCEPTION DU MAL. Chapt. VIII , LA PERCEPTION DU MAL. Chapt. IX , LA PERCEPTION DU MAL. Chapt. X.
Mes mains vident ses entrailles et les disposent sur le sol en 5 endroits autour d'un cercle invisible. Au fur et à mesure que je les dispose, une ligne se dessine et les joint les uns aux autres. Une étoile à cinq branches apparaît, dont l'une plus longue que les 4 autres. Certainement le sommet qui domine le pentagone ainsi formé par les intersections, qui rappelle étrangement le bâtiment du commandement de l'armée américaine. Des lignes rouge écarlate tant que le fer qu'il contient, ne s'oxyde pas.
La fille continue à sourire sans éprouver la moindre douleur. A croire qu'elle s'est offerte à ce rite que je finis par trouver maléfique. Et pourtant, je m'y soumets comme un disciple.
Je suce mes doigts avec délice, en souriant aussi à cette fille qui s'éteint lentement au fur et à mesure que son sang la quitte. Il inonde le sol et brille, chaque fois qu'une goutte brise la flaque qui inonde toute la pièce.
Soudain elle se met à hurler. Car la douleur vient de l'atteindre; vient d'atteindre sa conscience qu'elle avait oubliée. Ma lame toujours dans la main, je tranche sa carotide et son sang m'inonde comme si je m'y noyais. Je bois la tasse de sang avant que le flot ne s'estompe, quand son cœur s'arrête de battre en même temps que son cerveau cesse de lui ordonner.
Son visage est blême car vide de sang. Elle a enfin fini de sourire et de me torturer. Je continue à éparpiller ses organes et le pentacle ainsi formé, se met à briller. Comme un feu écarlate, il brille à nous brûler les yeux.
Le corps de la fille se redresse soudain. Ses yeux vides se remplissent de vie. D'une vie qu'on aurait tort de croire humaine. Elle me sourit à nouveau et se présente: Marquise d’Hadès, gardienne des marches du royaume. Le nom de ce fief m'échappe mais elle ne tardera pas à me le rappeler. Elle me tend sa main et les bagues qui ont couvert ses doigts. Je m'exécute et embrasse la première bague qui s'offre à moi. Le diamant qui la chevauche est aussi noir que mes angoisses. Mais je sais que c'est un diamant. Aussi éternel que leur pouvoir. Que ma malédiction.

Je me réveille sans sursaut. Mes yeux s'ouvrent timidement comme après un joyeux rêve. Je me redresse lentement et regarde le feu crépiter dans la cheminée. Il éclaire la pièce que je parcoure des yeux. Je vois le corps de la fille dont j'ai rêvé. Ses entrailles éparpillées et son sang qui inonde la pièce. Elle se dresse et me sourit en me tendant la main. Elle me remercie de l'avoir accepté dans mon royaume car le précédent ne lui apportait aucune joie. De la rancune quelle ferait payer un jour. Une rancune qu'elle payerait un jour. Mais pas dans cet univers qu'elle avait adopté. Mon univers que je lui avais offert en échange de son âme corrompue.
Cette princesse s'offre à moi avec tous ses attributs. Ses seins opulents et son sexe au clitoris imposant que je suce comme une sucrerie. Elle se cambre de plaisir et me supplie. De continuer mon œuvre alors, je m'accomplis. Je l'aime, c'est évident, ma dame à particule. Ma marquise, ma Madame de Maintenon. Je la pénètre doucement et la volupté qu'elle me procure, me donne envie de l'aimer totalement. Mais ses entrailles continuent à saigner. Plus je l'enfourche, plus elle saigne. A chacun de mes coups de reins, elle m'inonde de sang. Qu'elle dégueule de sa bouche dés que je tente de l'embrasser. Je décide quand même de boire ce breuvage qui coule de sa bouche. Je m'enivre sans en connaître l'ivresse. Je dois boire encore pour qu'elle m'atteigne. Son sang a le goût du meilleur vin. Je continue à m'en engorger jusqu'au dégoût. Mais je n'en ai point.
Elle est encore plus belle que sa dévotion. Qu'elle a offerte sans la moindre réticence. Elle déteste sa vie comme je déteste la mienne. C'est pourquoi elle l'offre au Mal Absolu et ses démons.

Je me réveille en bondissant du tapis de laine sur lequel j'étais couché, devant l'ancienne cheminée qui servait autrefois et maintenant condamnée.

Chapitre inachevé...

David de...

Suite: LA PERCEPTION DU MAL. Chapt. XII.