Mémoires d'un poissard.

Publié le par David de...

Un jour, j'ai revu un type avec qui j'avais eu un très grand différend, étant pré-ado, mais le souvenir était tenace, pour lui comme pour moi. Mais la revanche me revenait.

Nous étions à présent post-ados et il voulut tendre la main vers moi et moi, lui pardonner en acceptant un service de sa part. A savoir, me déposer "downtown" en voiture, dans une ville qu'il ne connaissait qu'à pied, ayant déménagé à sa quatorzième année, ailleurs, plus loin, on s'en fout.

 

Nous nous engagions dans une allée en plein "downtown" et en plein milieu d'une immense avenue tranchée de pavés de trottoir, ceux que l'on colle à leur bout.

Guidé sur tranche, le chauffeur ne vit pas le beau feu rouge incandescent, qui était placé à gauche de notre "rail".

Mais il s'adressait à toute l'avenue. Ce que n'avait pas saisi notre chauffeur, il faut l'admettre, n'avait inventé ni l'eau chaude, ni tiède, ni quoi que ce soit, il était bien trop con pour çà.

Il s'engagea donc et j'ai vu arriver une belle voiture, aussi rouge que le feu qu'on venait de griller, sur notre gauche à une vitesse, quand même, un peu plus au dessus de 50 km/h. Peut être même au dessus de 60.

Ce véhicule puissant et massif, un énorme 4x4 "drive wheels", à embroché le sien sur sa gauche, tandis qu'un autre partait avec l'avant de notre voiture.

 

Evidemment choqué, "mon" chauffeur tremblait de tous ses oslets. Les deux autres automobilistes sortèrent de leur véhicule et se dirigèrent vers le nôtre.

Je fis de même, mais dans une autre direction en lâchant à "mon" chauffeur:

- Bon bah moi, je vais y aller, hein ? Allez, ciao !".

 

Moralité de cette histoire, après avoir fini de rire, du moins moi, j'y étais:

On finit toujours par payer plus ou moins cher, selon la vilaine chose qu'on ait faite.

Depuis, quand il me voit, il me demande, que dis-je, me supplie de ne pas l'approcher. Il a peur que s'il m'arrive une tuile, c'est lui qui va trinquer.